Témoignages de patients

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Il est important de commencer votre thérapie analytique rapidement après l’apparition des sensations douloureuses pour vous donner le plus de chances de guérir de votre glossodynie. Plus le temps passe, plus la douleur a tendance à s’ancrer dans le corps. 

Chaque personne a une histoire différente et unique. C’est pourquoi ce que vous vivez lors d’une psychothérapie psychanalytique est unique, différent du vécu d’une autre personne.

Nous vous communiquons ci-après, avec leur accord,  les témoignages de patients:

Edith,  50 ans – Ancienneté du symptôme avant le commencement de sa thérapie : 2 ans. Durée de la thérapie : 9 mois

J’ai eu un premier épisode douloureux au niveau de ma bouche pendant 2 semaines en Juin 2018.  J’ai pratiqué l’hypnose, la relaxation , techniques qui atténuaient temporairement mes sensations; lesquelles revenaient cependant.  Puis  j’ai vécu un   épisode douloureux qui m’a semblé interminable en février/mars 2020,  période pendant laquelle  j’ai approfondi mes recherches sur internet. C’est en lisant les témoignages que j’ai reconnu mon symptôme et  compris que c’était psychosomatique. La sensation de brûlure et  de langue gonflée augmentait au cours de la journée et était maximale le soir. Je me suis aussi souvenue de ma grand-mère, qui avait ce symptôme et qui est morte à l’hôpital d’une overdose de tranquillisants. 

J’ai pris contact avec ma psychanalyste  pour un premier RDV à Paris  en mai  2020. Ma thérapie  a eu lieu presque entièrement par  visioconférence,  jusqu’en janvier 2021.

Dès  l’été 2020,  l’analyse approfondie d’un rêve a fait resurgir dans mon souvenir un événement  que j’avais  complètement  effacé et qui datait de ma toute petite enfance. L’analyse de ce rêve m’a permis  de comprendre certaines difficultés   anciennes  dans mon rapport à mon corps, sur lesquelles j’avais travaillé depuis  avec toutes sortes de techniques, mais  sans résultat satisfaisant. J’ai aussi  pris conscience  aussi de problèmes relationnels que je ne voyais absolument pas avant le début de ma thérapie, j’ai pu modifier mes comportements et voir les résultats positifs dans mes liens avec mes proches.

5 mois après le début de ma thérapie, les prises de conscience que j’ai réalisées  m’ont permis d’engager des changements  importants. J’ai rencontré un amoureux avec qui je vis aujourd’hui une relation  très épanouissante.  Je  suis en train de changer de vie, je viens de réaliser le rêve de mes 20 ans  alors que j’ai presque 51 ans ! Je ne pense plus à ma bouche, je me sens  suffisamment forte  pour construire les années à venir, c’est pourquoi j’ai souhaité interrompre ma thérapie, même si je sais que j’ai encore du travail.  

Je suis  très reconnaissante envers ma thérapeute, pour son aide  et son  professionnalisme.

Vivianne, ancienneté du symptôme: 1 an lorsqu’elle commence sa psychothérapie analytique. Elle a pu diminuer de moitié les antidépresseurs 6 mois après le début de sa thérapie. Ses sensations douloureuses ont disparu au bout d’1 an et demie, date à laquelle elle a arrêté complètement les anti-dépresseurs. Elle a poursuivi sa thérapie encore 3ans 1/2,  par intérêt personnel.

 » Pendant un an, je consulte plusieurs fois mon généraliste, qui ne voit rien de particulier dans ma bouche, puis mon dentiste, qui m’oriente vers un stomatologue.  C’est lui qui me parle de glossodynie, et me propose  d’aller voir un psychiatre. Cela ne me plait pas. Je cherche des solutions sur internet. Mais cette recherche m’angoisse plus qu’elle ne me rassure car sur les forums, les patients parlent surtout de ce qui ne marche pas.  Je retourne alors voir le stomatologue, qui me  prescrit un scanner de la bouche, avec à nouveau aucune lésion visible. Il me reparle du psychiatre, je l’entends mais je ne veux toujours pas y aller. Mes douleurs deviennent insupportables, je souffre non seulement au niveau de la langue, mais aussi du palais. Toutes mes pensées sont centrées sur ma bouche, au détriment de ma vie professionnelle,  familiale et sociale. J’exclus certains aliments, je ne m’alimente plus que de potages, je maigris énormément. J’ai pensé à toutes les solutions pour ne plus souffrir, même les pires. Je me décide à consulter le psychiatre, qui me prescrit des antidépresseurs. Les médicaments m’aident à me sentir plus calme, mais n’ont aucun effet sur mes sensations buccales. Un mois après le début de ma prise d’antidépresseurs,  je me décide à  consulter la psychanalyste. Au bout de 6 mois de thérapie, j’ai pu diminuer de moitié les antidépresseurs, et   1,5 ans après, j’ai pu les arrêter complètement. C’est vraiment un succès, car mon psychiatre m’avait préparée au fait qu’il faudrait en prendre « au long cours ». J’ai pu, en analysant mes rêves avec mon analyste,  comprendre différemment mon histoire, et  comment  mes sensations physiques désagréables masquaient certaines difficultés dans mes relations aux autres, dont je n’avais aucunement conscience auparavant. J’ai  continué ma thérapie après la disparition de mes sensations douloureuses, car ce que je découvrais m’intéressait. A presque 60 ans – j’avais 55 ans quand j’ai commencé ma thérapie-, je vis une vie de couple plus épanouie qu’avant. Ma thérapie  m’a   permis de  me sentir plus « en lien » avec les autres, j’ai découvert avec les autres un contact relationnel  plus authentique et plus agréable, qui a remplacé mes sensations douloureuses dans la bouche.  Merci « 

Anne-Marie, ancienneté du symptôme  9 ans au moment où elle a commencé sa thérapie analytique, qui a duré 1,5 ans.

« Mes douleurs buccales sont apparues il y a 9 ans. Ces sensations  se sont installées de manière insidieuse, j’avais  des picotements dans les gencives ; petit à petit ces picotements se sont intensifiés, j’avais l’impression d’avoir une fourmilière dans la bouche…  j’ai consulté mon généraliste et plusieurs stomatologues. L’un d’ eux m’a conseillé  d’aller voir un psychiatre qui m’a prescrit un antidépresseur et une thérapie. Je l’ai vu pendant 4 ans, à raison d’une fois par semaine. Il n’y a eu aucune amélioration de mon symptôme buccal.

Devant ce manque de résultats, je suis allée voir  un neurologue réputé , qui a voulu lui aussi me prescrire un antidépresseur (anafranil). J’ai refusé en lui disant que je ne me sentais pas déprimée. Il m’a prescrit, en alternative, du rivotryl et du laroxyl que j’ai pris quotidiennement pendant 4 ans, sans que les sensations cèdent du terrain. Je souffrais quotidiennement.

J’ai finalement consulté une dermatologue spécialisée en pathologies de la muqueuse buccale, qui m’a conseillé une thérapie psychanalytique, que j’ai commencée il y a un an et demi, à contre-cœur car je n’y croyais pas vraiment : J’avais vraiment mal à la bouche, et pour moi ce n’était pas psychologique du tout …

Avec la thérapie, mon regard sur moi-même, sur mon histoire, sur  mes relations à mon mari,  ma famille, a changé. Petit à petit, les sensations dans ma bouche ont évolué, ce n’était plus une fourmilière, mais plutôt un goût acide, amer, avant de s’estomper progressivement.

Ma thérapie progressant, j’ai  pu  arrêter le rivotryl et le laroxyl,  et j’ai accepté que le neurologue me prescrive un antidépresseur,  l’anafranil.  La thérapie m’a permis de comprendre  différemment mon passé  et d’atteindre des objectifs avec succès … Aujourd’hui, après 18 mois de thérapie, je ne sens pratiquement plus ma bouche, et je n’ai plus d’idées noires quand je me lève le matin. J’ai pu arrêter il y a quelques semaines la prise d’anafranil .

J’ai l’impression qu’une ouverture s’est faite dans ma vie ; je vois les gens différemment ; j’ai des projets et une envie de nouveau, que je me semble capable de mettre en oeuvre de manière autonome. »

Anne, ancienneté du symptôme :  7 ans au moment où elle commence sa thérapie, qui a duré 1 an.

« Une glossodynie a été diagnostiquée par mon stomatologue après que je me sois plainte de brûlures à la langue: mes réponses à ses questions précises lui ont permis ce diagnostic, qui depuis m’a été confirmé par des spécialistes.

Cela a commencé il y a environ 7 ans, et la solution qui m’a été donnée était d’attendre, de ne surtout pas faire de bains de bouche, et que malheureusement le traitement ressemblait à « sois belle et tais-toi ».

Au bout de quelques temps de ce « traitement » j’ai consulté un premier  « grand  homéopathe », qui m’a donné une « méga-ordonnance » : alternance de granulés et d’ampoules de toutes sortes, à prendre pendant 2 mois selon un programme très strict. Cela ne m’ayant rien fait, je suis retournée le voir pour avoir un autre traitement et il m’a dit :»cela ne vous a rien fait ? Au revoir Madame je ne peux rien pour vous et vous ne me devez rien ».

Après quelques temps de brûlures de plus en plus intenses au fur et à mesure de la journée, se calmant en dormant et revenant le lendemain en un éternel retour, j’ai consulté un autre homéopathe, le « plus grand « de la place. Au bout d’un an de régime « détox » pour mes intestins et d’interdiction de céréales, sucreries, viande et tutti quanti j’avais une belle ligne, et la langue toujours en feu.

Je suis également allée voir un magnétiseur, qui m’a dit de m’allonger, m’a posé des pierres sur le front, a fait quelques passes au-dessus de moi en parlant de ma grand-mère. Cela ne m’a rien fait.

J’ai enfin consulté une spécialiste dermatologue de la muqueuse buccale qui m’a dit que l’origine était une dépression cachée et m’a donné le choix entre l’anti-dépresseur ou l’analyse : j’ai pris les deux, donc il y a un an et demi.

Ma thérapie analytique s’est déroulée sur un an. Depuis, mes brûlures ont baissé progressivement d’intensité, rendant mes après- midi et soirées vivables.

Avec cette analyse menée avec douceur, distance et fermeté, j’ai pu trouver des mots et des émotions perdus, et ce que j’ai découvert est étonnant de vérité qui se révèle. L’analyse m’a permis de trouver une parole perdue derrière un voile constitué des péripéties de mes rêves. J’ai pu « accoucher » des nœuds qui s’étaient formés en moi, pour les ouvrir et changer mon regard, que j’avais figé, sur mon histoire familiale. »

Laurence, ancienneté du symptôme au moment où elle commence  ses séances : 3 ans

« Je souffrais d’une glossodynie depuis presque 3 ans. Je ressentais des brûlures sur la langue, une vraie douleur. J’ai consulté plusieurs médecins: mon généraliste – qui m’a prescrit un antifongique, sans résultats – , deux dentistes, un stomatologue,   qui m’ont  confirmé que ma bouche était normale, et un chirurgien dentiste qui m’a parlé de glossodynie. J’étais très tendue  physiquement depuis des mois,  avec un mauvais sommeil, un réveil trop précoce,  et des états d’âme, alors que j’ai toujours été une femme particulièrement dynamique et optimiste.

Je ne me reconnaissais plus, mon mari lui aussi trouvait que je n’allais pas bien, c’est pourquoi j’ai décidé de me soigner, en commençant une thérapie psychanalytique et en soignant mes tensions physiques .

Souhaitant éviter les psychotropes,  j’ai  pris une dose maximale de magnésium le soir  ce qui m’a effectivement détendue et permis de retrouver le sommeil sans médicaments. J’ai  également  pris du millepertuis dosé à 600 mg/jour, le soir, ce qui m’a permis d’être de meilleure humeur le matin et d’agir plus efficacement dans la journée. J’ai   commencé à  faire de l’aquagym trois fois par semaine, ce qui a contribué à diminuer mes tensions physiques.

Je pensais ne pas rêver, pourtant,  dès la première séance de thérapie, j’ai fait de nombreux rêves. Le travail effectué avec la thérapeute m’a permis d’ouvrir des portes,   d’identifier des changements à opérer dans ma vie pour être moins stressée, et accepter certaines remises en cause.

Au bout d’une dizaine de séances, mes sensations douloureuses ont nettement diminué, et j’ai arrêté le magnésium et le millepertuis. Aujourd’hui, quand je le moral va bien –   j’espère aller bien de plus en plus souvent, car  je pense avoir trouvé  des solutions pour diminuer mon stress- je ne sens pratiquement plus ces sensations de brûlure. »

Pierre, ancienneté du symptôme  : 6 mois

« Il y a environ 6 mois, j’ai commencé à ressentir des sensations de brûlure sur la langue, avec des rougeurs sur les gencives et une impression de bouche sèche. Ces « brûlures » augmentaient jusqu’au soir, pour recommencer le lendemain matin. J’ai toujours été soucieux de ma santé, et je dois dire que ces symptômes m’ont vraiment inquiété ; je craignais un cancer car il y en a déjà eu dans la famille du côté de mon père.

Mon médecin généraliste m’a orienté vers un dermatologue spécialisé en pathologies de la muqueuse buccale, qui m’a tout de suite confirmé le diagnostic de glossodynie, et m’a expliqué le traitement : un traitement anti-dépresseur et/ou une psychothérapie. J’ai choisi les deux, afin de maximiser mes chances de guérir.

La psychothérapie d’inspiration psychanalytique a duré 4 mois, soit 10 séances (interrompue par les vacances de Pâques). J’ai compris, au cours de ces séances, comment certains aspects de mes relations avec mes proches et avec mon environnement professionnel m’empêchaient de savoir vraiment ce que je voulais et de prendre les bonnes décisions. J’ai « retrouvé » des émotions que j’avais pris l’habitude de ne pas voir, et qui pourtant me donnaient des informations très importantes pour m’orienter.

J’ai vraiment vécu cette thérapie comme une « aide à la prise de décision ». En effet, à la 7ème séance, j’ai pris une décision très importante professionnellement, qui m’a « libéré ».

Les sensations de brûlure ont diminué dès la 4ème séance (premier mois de traitement), et je dois dire qu’aujourd’hui je n’y pense plus. Le médecin a diminué mon traitement anti-dépresseur dès le 3ème mois de ma thérapie, et aujourd’hui je ne prends plus de médicaments. »

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